REMARQUE :

Nous avons constaté qu'un changement avait été apporté à peu près l'envoi de notre recours : les panneaux Voie Verte ont été complétés par un panonceau vélo M4d1  avec flèche indiquant aux cyclistes qu'ils doivent rouler entre  la ligne médiane de pavés clairs où sont implantés les obstacles fixes (lampadaires, bouches à incendie, bacs, etc.) et la bordure du trottoir.

Les espaces mixtes aux intersections en apparaissent encore plus choquants. La ligne de pavés clairs (peu contrastés certes, mais repérables par les cyclistes) n'y existe pas, et les abaissés de trottoirs et les passages piéton sont partagés par les piétons et les cyclistes.

Copie     Monsieur le Préfet de l’Essonne

Monsieur le Président du Conseil Général

 PJ : Dossier photographique

Monsieur le Maire,

La Fédération pour les circulations douces en Essonne partage avec la CEE et les autres associations adhérentes à la FCDE l'objectif de promouvoir les déplacements non motorisés. Elle  milite auprès des élus et des techniciens pour qu'ils apportent à leurs usagers sécurité et confort par des aménagements de voirie, lisibles, conformes aux prescriptions du Code de la route et respectueux des obligations qu'impose la Loi handicap.

Le non-respect de ces obligations dans votre projet du Bd Kennedy à Corbeil-Essonnes nous avait amenés à intervenir auprès de vous en mars 2011, avec les conséquences que vous connaissez.

Nous étions en droit d'espérer que la CASE abandonnerait dans ses autres projets, l'idée de créer sur les trottoirs des espaces partagés piétons-cyclistes illégaux, en fait toujours réalisés aux dépens des usagers les plus faibles. C'est pourtant encore à ce type d'aménagements que vos techniciens ont recouru à Corbeil-Essonnes, rue de la Papeterie dont les travaux ont été réceptionnés fin mars  2013. 

L'association Corbeil-Essonnes-Environnement et la Fédération pour les Circulations douces en Essonne, dont elle est adhérente, ont le regret de vous présenter, par la présente, un recours gracieux portant sur la mise en conformité, conformément aux recommandations du CERTU, de l'aménagement de la rue de la Papeterie à Corbeil-Essonnes avec la Loi handicap et le Code de la route. 

Elles demandent plus précisément :

1- L'enlèvement de tous les panneaux C115 et C116 (début et fin de voie verte).

2- En cas d'installation d'une piste réglementaire jouxtant le trottoir, le renforcement de la ligne de séparation piétons-cyclistes pour la rendre repérable et détectable, et son prolongement jusqu'aux intersections.

3- La création aux intersections d'abaissés de trottoir pour traversée des cyclistes en parallèle des passages piétons.

4- Le déplacement ou la suppression des mobiliers trop encombrants ne laissant pas la largeur légale de 1m 40 côté piétons.

5- La correction d'un certain nombre d'anomalies d'accessibilité repérées : obstacles, dévers de trottoirs excessifs sans raison, dévers de places de stationnement handicap, etc. 

Nos associations, comme elles l'ont démontré dans l'aménagement du boulevard Kennedy, restent à votre disposition pour rechercher des solutions adaptées au site.

Espérant que vous accepterez de reprendre cet aménagement dans le respect des piétons et des personnes en situation de handicap, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Maire nos respectueuses salutations.

Dossier photos en annexe 1 du recours gracieux présenté le 25 mai 2013 à M. Bechter, président de la CA de Seine-Essonne et Maire de Corbeil-Essonnes.

1- Vue depuis le sud. Panneaux inappropriés C115 Voie Verte de face, et C116 fin de Voie Verte derrière. L'objectif est d'imposer l'idée qu'il s'agit d'un espace partagé piétons-cyclistes. Une ligne médiane par pavés clairs regroupe tous les obstacles fixes, lampadaires, bacs, arbres, bornes pompiers, etc.

2- Les cyclistes partagent avec les piétons les abaissés de trottoir et les bandes podotactiles, et circulent illégalement sur les passages piétons. Les grands bacs à arbres et fleurs, incorporant pour certains des bancs en béton, réduisent l'espace de circulation des usagers à pied et à vélo. Certains bancs mal orientés amènent les jambes de leurs utilisateurs directement sur les cheminements des piétons ou des cyclistes !

3- Un muret devant une sortie de garage non sécurisée réduit le cheminement commun piétons/cyclistes, rendu difficile à négocier par des potelets en bordure du trottoir et une borne de pompier placée sur la ligne médiane.

4- Si en première intention la ligne médiane le long de l'aménagement devait séparer le flux piétons du flux cyclistes, on remarque que les petits pavés carrés non saillants et peu contrastés, ne sont pas détectables à la canne et au pied par les aveugles, et sont difficilement identifiables par les malvoyants. Avec les obstacles placés dessus en zigzag selon les rétrécissements, elle peut difficilement servir de ligne de guidage.

5- La zone aux immeubles anciens est rétrécie par une haie et une pelouse. La séparation des flux, nécessiterait un accord pour l'élargissement de la bande le long du bâti. Le piéton qui approche fait face au panneau C116 Fin de Voie verte, où la ligne de pavés s'arrête. Il entre alors dans une zone indéterminée, dite « trottoir partagé », ou « trottoir mixte » illégal. Il marche jusqu'au passage pour piétons partagé avec les vélos et remonte sur le « trottoir mixte » de l'autre côté, puis marche sur une cinquantaine de mètres jusqu'au prochain panneau d'entrée Voie verte.

6- Les panneaux début et fin de Voie Vete se trouvent à hauteur des maisons à une vingtaine de mètres du passage piétons menant à la pharmacie. Les cyclistes qui circulent sur cette prétendue Voie verte ne disposent pas d'abaissés de trottoir. Les aménageurs attendent d'eux qu'ils empruntent librement les aménagements piétonniers.

Dossier photos en annexe 2 Accessibilité du recours gracieux présenté le 25 mai 2013 à M. Bechter, président de la CA de Seine-Essonne et Maire de Corbeil-Essonnes.

Photo 1 Une volée d'une trentaine de marches d'un escalier reliant deux rues -

Légende 1 : La loi handicap ne se réduit pas aux usagers des fauteuils roulants (UFR). Des rampes réglementaires seront à inscrire dans le PAVE pour aider les piétons, plus particulièrement les personnes âgées, à monter les marches du passage d’Angoulême.

Photos 2,3,4 montrant une traversée dangereuse récemment aménagée, et un parking en contrebas.

Légende 2  - En limite de l'aménagement de la rue. de la papeterie, la rue d'Angoulême présente des contraintes ne permettant pas d'assurer l'accessibilité. Cela ne signifie pas que l'accessibilité à des équipements voisins ne puisse pas être améliorée. A ce parking par exemple, ce qui réduirait le dévers actuellement de 11% rue d'Angoulême.

dévers 11%

Légende 3 - Intersection avec la rue Louis Joyeux, pas de dévers. (photo 5). Le passage piétons tracé en décrochement dans la pente présente un dévers de 11% dans les pires conditions (photo 6). Ce dévers pourrait être totalement évité en repoussant le terre-plein central pour maintenir le cheminement piétonnier en bas de pente.

Légende 4 (photo 7) - Un exemple de piège à cannes d'aveugle et à talons aiguilles. (Une grille aux fentes de plus de 2cm sur un passage piéton.)